Dans le monde sportif, la question de la gouvernance est d’autant plus essentielle que le fondement du monde associatif s’appuie essentiellement sur le bénévolat auquel il est fréquemment reproché le manque de compétences. Le rapprochement souhaité des Fédérations Nationales avec les acteurs du sport, notamment des entreprises suppose de bien définir les modalités de prise de décision et d’identifier les « core competences » indispensables à la présentation, la négociation et la réalisation des projets. Trop souvent les élus prennent des décisions sans prendre la précaution de recueillir les bonnes informations et de s’appuyer sur des professionnels experts, trop souvent les cadres techniques ou les experts prennent des décisions qui relèvent de la stratégie de l’organisation ou de la philosophie de l’entreprise. Plutôt que d’entrer en résistance et de se protéger de la montée des eaux, les organisations sportives devront réapprendre à écouter et engager la participation de la base des pratiquants. On voit tout l’intérêt pour les organisations sportives d’organiser leurs réseaux sociaux collaboratifs autour de leurs valeurs pour se positionner, capter des partenaires et rayonner à leur tour.
La différence entre management et gouvernance peut se comparer à la différence entre une équipe de foot qui pense améliorer sa performance en courant plus vite et plus longtemps et l’autre équipe qui préfère d’abord se mettre en retrait pour repenser sa composition et sa stratégie de jeu. Cette étape permet d’identifier à partir de l’analyse des données ce que l’équipe a besoin et ainsi prendre les décisions les plus pertinentes, soit en rajoutant un coach ou en redéfinissant la responsabilité des prises de décisions entre les leaders de l’équipe. De façon similaire, extraire une plus-value des technologies de l’information est rarement lié au fait de travailler plus dur ou plus longtemps. Apporter une plus-value nécessite de bien définir quelles sont les personnes susceptibles de prendre les bonnes décisions à partir des données liées aux technologies de l’information. Mais cela suppose en parallèle d’identifier et de développer les technologies les plus adéquates pour recueillir les bonnes informations et pour appliquer les décisions prises. Or, les entreprises comme les organisations sportives accordent souvent une place prépondérante au Management en négligeant trop souvent les questions relatives à la Gouvernance.
Pour dessiner l’architecture d’une gouvernance performante et analyser la situation il est nécessaire de prendre du recul par rapport aux prises de décisions quotidiennes. Comme le souligne Einstein « Les problèmes essentiels auxquels nous sommes confrontés ne peuvent être résolus au même niveau de pensée qui les a créé ». Or dans un monde où chacun a accès en temps réel à une quantité d’information labile incommensurable, la question de la réactivité et de la prise de décision constituent aujourd’hui le défi majeur à relever. Auparavant, la puissance était en faveur des décideurs du haut de la pyramide car ils maitrisaient les réseaux et l’information. Ce schéma est en train d’exploser puisque que chacun peut aujourd’hui créer ses propres réseaux, contester ou apporter des informations. Des changements radicaux s’imposent. Cela ne relève pas de l’évolution des technologies, mais d’une nouvelle approche du management et de la gouvernance. Cela passe par changement dans la façon dont les organisations travaillent, un changement qui nécessite d’impulser une dynamique aux plus hauts échelons de l’organisation et d’irriguer toutes ses strates .
Au niveau des organisations cela se traduit par la nécessité d’identifier les décisions fondamentales à prendre et définir qui est le mieux placé pour les prendre. Penser la question de la Gouvernance amène à préciser comment l’information est recueillie, traitée, diffusée au sein de l’organisation, et comment se définit le processus de décision. L’IT Gouvernance consiste ainsi à apporter du flow, de la fluidité et de l’efficacité dans le système. L’essentiel n’est moins de trouver un bon manageur, meneur d’homme en situation d’action que de définir une architecture de Gouvernance des informations recueillies. Identifier les compétences et les responsabilités dans les prises de décisions définit ce que l’on appelle IT (Information Technologie) Gouvernance. Il arrive ainsi qu’une organisation prenne de mauvaises décisions parce qu’elle ne dispose pas des informations pertinentes du fait qu’elle ne se pose pas les bonnes questions où qu’elle ne dispose pas d’outils de recueil de données performant. Il arrive également que de bonnes informations ne soient pas traitées par les bonnes personnes amenant de mauvaises décisions. Il se peut encore que les décisions soient prises en s’appuyant de bonnes informations par les mauvaises personnes, … autant de situations qui auront des effets catastrophiques dans la réalisation ou l’avancement d’un projet.
Comment recueillir, analyser et traiter l’information ?
Comment circule et diffuse l’information en dehors et au sein de l’organisation ?
Comment et par qui doivent se prendre les décisions ?
Reconnaître chacun dans sa singularité est une condition nécessaire de l’innovation et de la haute performance. Comment créer les conditions de son émergence au service de la performance des sportifs comme des organisations?
De profonds changements dans la nature de la technologie, des populations, et de la globalisation de l’économie ont impulsé une nouvelle dynamique et permis l’émergence de nouveaux modèles de production extrêmement puissants, basés essentiellement sur les notions de communautés, de collaboration et d’auto- organisation, plutôt que la hiérarchie et le contrôle.
LE MANAGEMENT : CLÉ DE LA RÉUSSITE D’UNE ENTREPRISE
Le succès d’une entreprise est toujours le résultat d’un travail collectif.
Le management d’équipe regroupe de nombreuses notions comme la délégation, l’efficacité de la mise en œuvre des idées, le soutien mutuel… Autant d’éléments – et bien davantage – que les chefs d’entreprises actuels et grands leaders se doivent de maîtriser pour assurer un avenir prometteur à leur entreprise dans un environnement particulièrement concurrentiel à travers tous les domaines d’activité.
En ce début de siècle, on assiste à l’effondrement d’un monde solide et stable, et l’apparition d’un monde liquide, fluide et aléatoire. Dès lors, le surf envisagé comme processus, prend aujourd’hui toute sa pertinence dans les différents champs des savoirs. Le langage surf s’est infiltré dans le champ de la philosophie, de la sociologie, de l’économie…comme dans les nouvelles technologies de l’information pour exprimer l’émergence de nouvelles sociétés liquides.
La vision d’un entraîneur se résume souvent auprès du grand public à la partie émergée de l’Iceberg. L’apparence est trompeuse. L’entraîneur donne le sentiment de maitriser, d’être convaincu, … Le public écoute, attentif aux vérités que l’entraîneur démonstratif assène pour assoir son autorité et son leadership. Athlètes, médias, publics attendent impatiemment cette mise en scène avec comme objectif de rassurer et convaincre tout le monde. Mais l’entraîneur est aussi cet autre personnage, tapis dans l’ombre, qui a développé une sensibilité extrême à ses sportifs, à son staff, à son environnement, en alerte permanente pour envisager ce qui pourrait advenir mais dont il ne sait rien.
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